Le cubisme s'est développé entre 1904 et 1917. Il s’agit de l’un des plus importants courants d’art moderne du 20e siècle. Le mouvement n’a cependant persisté que le temps de carrière de Pablo Picasso, son acteur principal. Proche du constructivisme russe, de l’orphisme et du futurisme, le cubisme a eu une influence inhabituelle sur l’histoire de l’art contemporain. Découvrez ce qui a marqué le cubisme ainsi que trois (03) artistes célèbres du mouvement.
Qu’est-ce que le mouvement cubisme ?
En 1907, alors que Guillaume Apollinaire fait la présentation de Georges Braque à Pablo Picasso, il ignorait qu’il vient de contribuer à la naissance d’un important flambeau de l’histoire de l’art. Aussitôt, les deux artistes, déjà bien établis au cœur de l’art parisien de l’époque, deviennent amis. Alors, Picasso présente à Braque « Les Demoiselles d’Avignon », la toile (peinte en 1097) sur laquelle il travaille. Malgré le fait que les émérites de l’histoire de l’art ne s’entendent pas tous sur ce point, il semble que ce tableau soit le premier ouvrage cubiste. À partir de ce moment, Braque et Picasso entrent dans une période de recherche artistique assez élancée, en vue de définir, dans un espace bidimensionnel, les différentes figures d’un élément pictural.
Le cubisme a eu une grande influence sur l’art contemporain. En abolissant la perspective, principal élément de la peinture art abstrait depuis la Renaissance, le mouvement ouvre aussi la voie à l’abstraction. La prospection artistique autour de cet art abstrait unissant depuis plusieurs années Braque et Picasso s’est arrêtée en 1914, quand Braque est dépêché au front. Ce dernier ne recommencera alors qu’à faire de la peinture qu’en 1917.
Le site artsculture.fr vous informera davantage sur le cubisme et ses principes.
Braque et Picasso : deux grands artistes du cubisme
Georges Braque fait une exposition de deux (02) tableaux au Salon des indépendants de 1909. Il s’agit de « Nature morte au compotier » et « Port en Normandie ». Si l’enthousiasme de Braque pour l’œuvre du maître aixois est certain, on ne peut toutefois lui reprocher de l’avoir « mal jugée ». En effet, avec Pablo Picasso, le fantaisiste y a découvert des éléments déterminants pour examiner une image nouvelle des volumes sur une surface plane, et une fois, l’instruction cézannienne soigneusement pensée, débute, en cette année 1909. Il s’agit d’une stupéfiante succession d’expériences dont l’objet peut s’exprimer sous forme d’interrogations : « Que se passe-t-il si tel volume arrive à se briser ? Qu’arrive-t-il lorsque la géométrie, qui jusque-là récapitulait les configurations, concourt à leur fragmentation et à leur multiplication ? Jusqu’où peut-on aller dans ce sens ? Que serait un dessin ou un tableau entièrement réalisé avec des droites et des angles? Serait-ce encore une nature morte, un paysage, un portrait ? ».
Henri Matisse : un grand acteur dans l’épanouissement du mouvement
Désormais, le cubisme analytique est lancé, et si Pablo Picasso n’en est pas le créateur, tel qu’il l’a supposé sur ses vieux jours, il lui a donné un élan tel que, sans son œuvre abstraite et activité picturale, le mouvement cubiste n’aurait pas connu un tel essor. Les divers articles du « Dossier de l’Art » couvrent cet avènement et cette croissance du cubisme abstrait.
Henri Matisse serait le premier à évoquer les « petits cubes » au sujet d’un paysage de Braque mis en exposition au salon d’automne de 1908. On peut ainsi citer toute une communauté d’avant-coureurs comme Georges Braque, Henri Matisse et Paul Cézanne, dont un certain nombre de leurs ouvrages annoncent l’avènement du cubisme abstrait proprement dit. Parmi ces ouvrages, il y a « Cinq baigneuses » (1883) de Paul Cézanne, « Grand nu » (1907) de Georges Braque et « La chambre rouge » (1908) d’Henri Matisse.